Sunday, October 21, 2018

fantômette

Ifemelu tient un blog. Ifemelu, c'est le personnage principal du roman Americanah que tous mes abonnés Instagram ont l'air d'avoir déjà lu. Etrange sensation, mais heureusement un livre se délivre de la même façon à chacun, c'est à dire individuellement et uniquement. Donc malgré l'impression de lire une autoroute déjà appréciée par tant d'autres, j'ai la satisfaction d'y avancer comme sur ma propre petite route de campagne. Trop de métaphores ? *hochement d'épaules*
Il est bien ce livre, un peu long par moment, mais il détient cette capacité à vous faire oublier votre vie et à vous projeter totalement dans le présent du récit, à Lagos, à Philadelphia ou Baltimore. Ceci n'est pas une critique, ni un résumé, juste une sorte de commentaire-frôlement né de l'envie de partager ce qui ronronne dans ma tête ces dernières soirées. Ifemelu et Obinze.

Le blog dans le livre est d'utilité sociale, il pose un regard sur la société, la décortique, donne naissance à des débats in the comment section.

Ce blog dans la vraie vie est d'utilité personnelle, avouons-le, il pose un regard sur euh il n'en pose pas, il traduit un regard en mots, le décortique, donne naissance à encore plus de mots.

Cette foutue duplicité. L'impression d'avoir été mal copiée-collée. Une partie de moi est floue, sans prise sur la réalité, aussi présente que peut l'être une lumière ou une odeur : pas assez pour empoigner les portes et les corps.

Bouh. Je est un fantôme par moment.

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