Tuesday, September 29, 2015

"!"

Naturalia !!! Le faites-vous exprès ? La politique de recrutement doit être pour le moins très spéciale. Dans le pot des citoyens altermondialistes paumés, pioche les plus lents, les Luna et Neville, en polaire toujours, aux cheveux jamais propres, avec en général une petite maitrise de l'espagnol. Si, creo que este pan es sin gluten... Ces gens sont allumés et malgré tout assez éteints, extrêmement lents en tous les cas. Cela déteint sur les machines, le paiement par carte bancaire met trois plombes de plus qu'ailleurs, le temps d'échanger des sourires fatigués. Ou de se la jouer boulanger, en proposant du pain à la farine de riz les paupières mi-closes. Celui-là est un peu dur mais il est très bon.
Naturalia, c'est aussi le seul magasin où personne ne vient à l'idée de se plaindre quand la queue fait 10 mètres et que personne ne prend l'initiative judicieuse d'ouvrir une deuxième caisse. La décélération, on prend ça très au sérieux ici. Slow Life. Peace. On râle partout ailleurs, mais quand on fait ses courses au Naturalia, on devient bobobisounours. Deux spécimens-vendeurs continuent pendant ce temps de préférer ranger les étalages forcément réapprovisionnés à l'heure de pointe, avec la trappe vers la réserve grande ouverte pour éventuellement engloutir des végétariens. Le rush n'existe pas. Les produits de la ruche apaisent et le petit épeautre rend zen.
Comme si les vendeurs ne suffisaient pas, il y a les clients... Tout le potentiel "chiant" est déployé, il semble germer dans ces rayons. Chaque achat devient objet à discussion, les ingrédients sont suspectés, des renseignements complémentaires toujours demandés au caissier totalement dépassé qui finit par taper dans le smartphone de sa collègue en mauve - lui n'en a pas - "à quoi sert l'eucalyptus". Le pire, c'est de tomber sur les "intégraux", qui achètent ici même leurs mouchoirs en papier et leur eau minérale, ils sont en fait mécènes ma parole tellement ils laissent de fric ! Sur fond de musique du monde, on croise les gens les plus improbables, j'ai par exemple croisé dans le Naturalia de la rue de la roquette la fameuse mendiante blanche, oui, une sorte d'illuminée habillée exclusivement en blanc beige qui fait la manche dans la rue. Elle a acheté de son pactole collecté un yaourt au lait de soja à la crème de marron bio. Qu'elle mangera sans doute dans sa yourte haha. Cela ne doit pas être pratique d'être mendiante vegan n'empêche.
C'est bon, j'ai craché mon venin, j'irai quand même leur acheter une pomme tout à l'heure...

Sunday, September 27, 2015

//

Attention, alerte dédoublement, la semelle s'est décollée je répète la semelle s'est décollée ! Gluante réalité, la trace est désormais truquée, on ne suit plus les pas: les semelles comme deux langues plates ne bougent pas, empreintes prononcées très fortes en sur place. Le reste de la chaussure est parti se balader, comme une Cendrillon qui n'attend plus, définitivement déchaussée, oh la dévergondée.

Friday, September 25, 2015

*

Possibles autres vies :
- poète-randonneuse à Edinburgh 
- libraire-jardinière à Bristol
- masseuse-surfeuse à Auckland
- barmaid-interprète à Portland
- responsable de salle d'un restaurant à Madrid
- boulangère-lectrice à Londres
- bergère-poète en Corse

AUTANT VOUS DIRE QUE JE SUIS MAL BARRÉE

Wednesday, September 23, 2015

:)

Hey today. Matilda, 4 ans, qui fait des pancakes dans sa cuisine, se prépare un joli plateau avec une fleur et une pile de magazines à lire. Et la chansons Send Me On My Way. Une des meilleures association scène de film / musique. Souvenir de bonheur intense, quand  j'étais petite je voulais être comme ça !!!


Friday, September 18, 2015

◊ ! ◊

Les applis dating - petite mise en garde à l'usage des cœurs tendres et naïfs

Moi et toi (ou toi ou toi ou toi) dans un entre-deux monde sans foi ni loi

Un « charme », un « crush », quelques messages échangés, rencontre. La suite logique, incarnation, matérialisation, contact. Et pourtant c’est un entre-deux mondes qui s’ouvre : je suis là comme sortie de l’écran, mais toujours aussi jetable, dans une sphère indéfinie, une sorte d’espace aérien dont les lois n’ont jamais été écrites. Pas d’obligations, pas de code de conduite. Je suis pour cet autre un étrange fantôme flottant, une potentialité, et je peux rester fantôme à la deuxième et troisième rencontre encore. Nos peaux peuvent s’effleurer, nos bouches s’embrasser, cela ne signifie rien, ne modifie pas les réalités, tout peut s’effacer. Chacun peut se retrouver à tout moment comme le personnage supprimé du scénario. Swype. Il y avait mieux que toi, il y avait plus convaincant.

On s’offre à voir, c’est le marché noir, on jauge, on juge, on pèse, on dispose, on pense rarement ce que l’on déclare, on ne veut jamais payer, ni les pots, pinte ou mojito, ni les pots cassés. On veut bien être baisé mais pas blessé, on est extrêmement biaisé et puis surtout très blasé. On organise son casting sur des critères débiles, et les rounds s’enchainent et n’en finissent plus. Après tout, il y aurait mieux out there, dans cette ville réservoir ? On ne croit plus en rien, mais c’est mieux que rien. On se fait fonctionner. On cherche du réconfort – à ce stade il faudrait d’ores et déjà désinstaller l’appli illico presto -  on cherche à plaire, alors que l’on est encore en train de lécher sa dernière plaie.

A croire qu’il faut s’endurcir jusqu’à devenir aussi insensible que les écrans. Pour moins morfler, pour continuer à se goinfrer de dates sans saveurs. Avortement sur avortement, arroser du marbre, les jeunes pousses texto-sectionnées d’un « j’ai rencontré quelqu’un d’autre ».

Il faudra recommencer, soigner sa carapace, et parfois peut-être tout de même malgré tout
oser craquer ?!

Wednesday, September 16, 2015

°

Hey today. And bye. Envie de vivre calfeutrée, en dehors de cette journée, sans y mettre les pieds.
Envie d'entendre des voix rauques. Envie de fumée. Envie de pulls qui grattent. De jeans bruts. De poutres en bois. Transportée.

Friday, September 11, 2015

-

Hey today. High on this LSD = Last of the Sunny Days.
J'aime cette journée tout particulièrement parce qu'elle s'appelle vendredi.
Shot de soleil, coupe de soleil, pinte de soleil, c'est l'apéro, c'est l'après-boulot,
c'est la sacrée dose de vie.

Thursday, September 10, 2015

/

Hey today. Paraît qu'il y a une maladie qui court, un petit virus mesquin qui gratte dans la gorge, un spécial parisien. Je confirme. Je l'ai. Deux semaines de reprises, deux semaines de répis, et pi' c'est reparti la vie de titi.

Rien n'est grave
Je suis encore bronzée
= Rien n'est gravé dans le bronze

Il me faut une forêt là.
Folie d'été indien.


Wednesday, September 9, 2015

!

Hey today. Habillée en noir, un bronzage à faire valoir, mais d'humeur tellement couleur ! La belle lumière dorée dès le matin et l'automne qui tonne tonne tonne et toute cette vie devant le guidon ! Pédale et t'en fais pas c'est le bon sens.