Tuesday, July 21, 2020

boo

Une activité reposante. Se reposer en s'activant. Sur un clavier. Je ne sais pas si ça marche - monter et descendre des marches, marcher, ce serait mieux - mais ça contrebalance une journée à écrire des mails, à faire rentrer des mots dans des cellules et des slides. Et ça, c'est important.

Ce n'est pas parce que l'on utilise les mots comme des outils que l'on doit les traiter de la sorte, en bullet points et consorts. Voyez dans ce billet une offense "de posture", un constat fatigué. Ils ont la bougeotte, les mots !!!

Avec les mots, je suis sensible. Par moment ils viennent s'emmêler sur ma langue et je sors des syllabes bizarres, surtout à la fin de la journée. Et c'est à ce moment là, quand ça déraille un peu, que je me rends soudain compte que j'ai passé la journée à leur faire faire des tours et des pirouettes pas possibles, en français, en anglais, pour des clients, des collègues et la caissière et le serveur. Même à destination du chériboo ça sonne factice. Alors on s'improvise télépathes, juste le temps que nos deux regards se trouvent et relâchent toute la tension, comme une bonne pression d'acupuncture. C'est le shiatsu du regard, la thérapie amoureuse.

Je pense que l'on entend rien qu'en prononçant le mot "amour" qu'il est le parfait antidote à "douleur". D'autres relieraient sûrement autrement ces deux mots, avec d'étranges chaînes de cause à effet que l'on entend cliqueter. Pas moi.

La fatigue remet les mots sur le tapis, le sommeil remettra les idées en place.
Et le charme de boo soufflera sur le reste.