Je m'ennuie. J'ai encore acheté des livres que je vais devoir rapatrier à Paris. Il va me falloir une malle. Plus il y a de nuages, plus je récidive. Acheter un livre, c'est comme acheter du temps : je m'engage à le lire, à lui réserver une plage. Ça rend l'avenir plus radieux. C'est déjà ça de gagné sur les écrans. I am a secret dinosaure.
Donc je suis allée à La Galerne (incontournable librairie havraise), ensuite j'ai essayé d'aller m'installer à la bibliothèque Oscar Niemeyer niché sous le Volcan mais elle était fermée. Déroute du seize août. Je suis revenue sur mes pas pour jeter un oeil à un espace de coworking qui vient d'ouvrir. Volumes impressionnants, odeur de voiture neuve, et une sur-motivation palpable. Ils ont voulu trop bien faire et résultat c'est moche. Je suis vache. C'est moche par touche. C'est joli par endroit. Le tout est assez patchwork et l'identité graphique est d'une indécision qui fait mal au coeur. Du tropical, du manuscrit, de l'empattement, du rouge, du turquoise, du noir et blanc, brrrr.
La poule retourne à ses petits bouquins.
Thursday, August 16, 2018
Friday, August 3, 2018
°
Il fait chaud ce matin, aucune fraîcheur à attendre de la mer. Marée basse, étale voire étalée, elle a déjà l'air fatiguée à l'idée de remonter. Journée de canicule. La France grille, Le Havre un peu moins. L'eau est à 20°C, l'air à 30°C.
Tuesday, July 31, 2018
Monday, July 30, 2018
retour au havre
Ce matin, temps havrais comme j'aime : voir l'orage arriver d'en face. Les zones de pluie balayent du ciel à la mer comme de petites franges décoiffées. Partout du gris si noir qu'il en devient bleu. Température incroyablement douce, air et mer presque à égalité. Et le ciel qui arbitre, qui déménage. Le "tout" existe à nouveau, ici. Un monde se forme et se défait à chaque armée d'orage qui marche sur les côtes. Vagues vertes et laiteuses bougent sans cesse, c'est bien ce qui fait d'elles des vagues, comme une vaste jupe mouvante, d'eau et d'écume. Mes poumons deviennent les battants d'une porte ouverte sur le port, accueillant de toute sa petite envergure sa part de monde, un monde qui se respire. Je ne veux plus respirer autrement que comme ça, comme si mon corps était une chambre du monde à aérer.
Friday, July 13, 2018
bounce
Comprendre soudainement, après une sieste qui me laisse la tête aussi bourdonnante qu'un nid de guêpes, qu'une fatigue souterraine a pour terrier mon ventre. Qu'elle est héritière d'un chagrin mal guéri. Un chagrin si grand qu'il est fait pour l'océan, pas pour moi dedans. Le déloger, l'accompagner vers le large pour me rendre à la terre ferme et devenir femme ferme, rebondissante terrienne.
Monday, July 9, 2018
horizons gourmands
Ce soir je rêve de goûter les dim-sum stilton et cerise amarena d'Adeline Grattard. Je les ai vu dans le documentaire Netflix sur son restaurant Yam'Tcha. Déjà que ma tête n'est que perspectives de repas à venir, ça n'aide pas... Je pense à la mangue de demain matin. Au demi melon réservoir d'eau d'après-midi. Aux abricots. En gâteau d'été à l'huile d'olive, avec des amandes ? Je n'ai pas encore mangé de figues cette année. Et puis je pense à ma ratatouille d'hier que je vais agrémenter de lentilles pour changer de l'oeuf et du quinoa. Pour finir, une envie de menthe.
Dire que j'envisage un séjour jeûne dans la Drôme.
Perplexe devant autant de circonflexions.
Ne pas manger serait un Drame.
Perplexe devant autant de circonflexions.
Ne pas manger serait un Drame.
Sunday, July 8, 2018
Sunday soliLOL
Si mon dimanche soir pouvait être aussi joyeux qu'une pub dim et avec autant de hanches.
on air
Trop longtemps que je défends le silence par peur du bruit. Alors je me re-branche après deux ans de silence radio. Ceci est une radio écrite, transmission en très léger différé (le temps de pianoter et de cliquer sur publier), du bruit intérieur, de ce qui résonne dedans après la balade dehors. Sorte de commentaire d'un match quotidien, celui tranquille ou agité d'une vie qui se vit toute seule, on dirait, mais qui a bien besoin qu'on la vive. Que ces mots servent à cela. L'incarner.
Wednesday, October 26, 2016
rentrée J+60
Je me sens aussi épuisée qu'une épuisette qui s'est prise pour une cruche. Je sers des verres et petit à petit il y en a un à moitié plein. Et dedans une tempête. Ah les mots vous êtes mon miel - je sais bien que vous n'êtes pas toujours digestes, trop collants, mais vous me faites boire mon petit lait, et comment. Les contrariétés passent beaucoup mieux, merci les mots enzymes, les mots engins, les mots frangins. Franchement je ne vois pas comment vivre sans vous faire apparaître par exemple i c i ! ! !
Monday, August 1, 2016
été, pluie
Il pleut dans le vert, la pluie remplit les réservoirs et gorge la terre. J'ai toujours adoré la pluie d'été, son effet tropical, qui transforme le monde en serre, qui le fait transpirer, transportant l'humidité jusque dans nos bronches pour nous faire exhaler un soupir de très très profond. Dans notre corps coquille nous sommes vivants, comme des escargots, nos antennes tâtonnantes s'aventurent et rapportent un monde mystérieux. C'est le répit qui nous est accordé avant de griller à nouveau, avant de briller encore, c'est la face mélancolique et nécessaire d'un été trop étincelant, c'est l'ajustement de l'âme. Ce jour au ciel chargé, baume au cœur détrempé, détrompé aussi, plus sensible que d’accoutumé, à l'écoute, écouté. Les fenêtres restent ouvertes, le linge sèche à peine.
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