Monday, July 30, 2018

retour au havre

Ce matin, temps havrais comme j'aime : voir l'orage arriver d'en face. Les zones de pluie balayent du ciel à la mer comme de petites franges décoiffées. Partout du gris si noir qu'il en devient bleu. Température incroyablement douce, air et mer presque à égalité. Et le ciel qui arbitre, qui déménage. Le "tout" existe à nouveau, ici. Un monde se forme et se défait à chaque armée d'orage qui marche sur les côtes. Vagues vertes et laiteuses bougent sans cesse, c'est bien ce qui fait d'elles des vagues, comme une vaste jupe mouvante, d'eau et d'écume. Mes poumons deviennent les battants d'une porte ouverte sur le port, accueillant de toute sa petite envergure sa part de monde, un monde qui se respire. Je ne veux plus respirer autrement que comme ça, comme si mon corps était une chambre du monde à aérer.

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