C'est l'histoire d'un homard en Savoie, arrivé par la poste depuis Cancale, apparemment bien conditionné, puisqu'arrivé vivant, les pinces mobiles.
Je ne l'ai pas vu, juste en photo. Il faisait la fierté d'un chalet pas loin du nôtre. Nous formons une petite communauté, avec des chalets en sous catégories. Les habitants des différents chalets se croisent sans cesse comme par hasard, lors de promenades, lors d'un marché au village ou le soir pour des dîners non-autorisés par le gouvernement. On y mange très bien, dans cette communauté de chalets.
Et donc le homard, tout rouge, cuit dès son débarquement au col des Saisies (habile clin d'oeil à l'Histoire), pour être dégusté le lendemain à une table habituellement abonnée que dis-je dévouée au boucher de Beaufort. C'est la mer qui fait son entrée à table. Pied de nez à la vallée, aux myrtilles, au veau de race tarine que l'on a vendu hier pour 80€.
Comment est-il arrivé là ? Par un employé de mairie, ou de l'office du tourisme, on ne sait pas exactement. Il faut brouiller les pistes. Il a des contacts fréquents avec Cancale, ville jumelée d'Ille et Vilaine, en région Bretagne. Contacts privilégiés qui valent un échange de marchandises, de délicieux mets, entre deux villes françaises. Le confinement français en toute sa splendeur. Pas question de ne pas déguster. De se passer de fruits de mer quand le coeur nous en dit.
Il existe donc une diagonale Cancale - Les Saisies, un marché noir, avec des homards qui voyagent et des huitres qui ne sauraient tarder à être ouvertes face aux sommets.
No comments:
Post a Comment