Sur un fil avril avance, assez sûr de lui et d'où il va. Ce mois bizarre qui commence par ne pas se prendre au sérieux prend ici tout son intérêt : amarrer le printemps et repousser la neige. Les montagnes sont tigrées, marbrées, décorées par ce qui reste et par ce qui part. Elles sont solides, elles ont bon dos. Et nous, nous sommes toujours au chalet, quelque part dans le Beaufortain.
Temps merveilleux, anxieux de décevoir et en même temps très désinvolte : j'enverrai la pluie quand j'en aurais envie, pas avant. Résultat, l'air se charge et les mouches tournent.
Une respiration que je voudrais libérer, qui parfois se bloque, sensible et superstitieuse.
Au moins les mots me reviennent, comme les pissenlits jaune vif qui jaillissent de toutes parts.
Bouquets.
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