On va trop rarement jusqu'au bout des mots. Ils circulent en orbite autour d'une planète-nombril. Mais heureusement pour le monde, d'autres font le boulot. Je viens de découvrir Baloji, poète congolais et belge, congaulois comme il dit. Comme ça fait du bien d'entendre des mots augmentés, joueurs, précis, surprenants ! L'appauvrissement de la langue française dans le rap, dans la chanson, un vrai sujet. Eh bien là, ce sont des poèmes. Poèmes qui balancent avec grâce et rythme et tout ce qu'il faut de puissance leur cargaison de sens. Ils se posent là, sur les lèvres, dans les jambes qui se mettent à danser, ils sont importants. Il faut bien deux continents pour être à la hauteur. J'ai pris mes places pour son concert au Café de la Danse en novembre. A bon entendeur.
Bleu de nuit
"Cette traversée du désir t'épuise le bassin" <3
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